Δ #11 VIE MA VIE D'ETUDIANT(E) : REMISE EN QUESTION A MI-PARCOURS Δ

Yo ! Je respire enfin un air différent de celui d’une chambre noire où je m’enferme trop souvent pour étudier, en oubliant souvent pourq...



Yo !
Je respire enfin un air différent de celui d’une chambre noire où je m’enferme trop souvent pour étudier, en oubliant souvent pourquoi je le fais. Ça sera le onzième article sur ma vie étudiante. On m’a dit que ma vie serait palpitante, plus épanouissante, un train-train où les oiseaux chantent presque tout le temps, où mes soirées seraient rythmées par du gros son et des bouteilles d’alcool, tout ça au milieu des rires et des flirts sympathiques… Puis quelquefois j’ouvrirais un livre, pour lire quelques lignes pour le cours suivant.
Vous dire que c’est le cas serait mentir, mais dire que ça ne m’arrive pas, ce genre de bon temps rare, serait aussi bien faux, même si j’avoue que les grosses teufs jusqu’à cinq heures du matin ne soient pas vraiment ma tasse de thé, de rarissimes fois cela arrive… Mais justement, trop rarement. J’ai peut-être vu la lune et le jour pour autre chose que métro, boulot, dodo, approximativement 3 ou 4 fois lors de ce troisième semestre. Après c’est parce que je l’ai bien voulu : je voulais réussir à tout prix. A tout prix, au prix de ne plus savoir faire autre chose que d’étudier, hausser les épaules quand on me disait, « ça serait bien que tu sortes un peu de vider la tête », sauf que j’en étais incapable. J’ai cru que me donner autant corps et âme à mes études, montrer que j’en étais capable, que je peux être la plus performante… Mais pas forcément la plus intelligente, ça me rendrait heureuse. J’ai cru que ça marcherait. Mais tous les efforts que j’ai fournis n’ont était qu’un lourd et rude échec.

J’ai échoué. J’ai échoué ce semestre. A trop vouloir bien faire, je me suis effondrée. J’ai échoué. Je n’ai pas ce semestre.

Y’a certaines choses qui sont aberrantes dans les résultats que j’ai eus, des choses étranges, et des choses moins étranges. Y’a comme des sales histoires qui trainent au niveau du corps enseignant et de l’administration. J’en sais rien. On en sait rien. Pourtant j’ai cherché, les étudiants de ma promotion ont cherché, finalement on ne nous accord pas droit de regard, ni de parole. Mais c’est un autre sujet. Peut-être que je le traiterais quand j’aurais plus d’éléments.
Il n’en reste que j’ai raté ce semestre. Pas de beaucoup, je pourrais me rattraper avec ce quatrième semestre, en plus ça a l’air bien partie. Même si ma confiance en moi flanche, j’ai quand même un entourage qui croit en moi, qui me pousse, me rassure.

En parlant de confiance. Je voulais taper cet article bien plus tôt, mais je n’avais pas vraiment la force de m’exposer, et de peut-être même subir des moqueries, des retours blessants. Alors j’ai laissé couler, je me suis dit, « on verra plus tard ». Et c’est enfin plus tard, j’ai pris du recul, je me suis posée des questions. Des questions essentielles.

Quand on subit un tel affront, notant ta soi-disant capacité intellectuelle, on prend un coup, on se dit que finalement c’est peut-être pas pour nous, qu’on est pas fait pour ça, qu’on est effectivement plus débile qu’un autre.
Sauf que non. En fait, c’est même le contraire. Cet échec est une petite réussite. Je n’ai pas vraiment envie de donner le droit à qui que ce soit de pouvoir quantifier mon « intelligence », qui en fait n’en n’est pas une, étant donné qu’on nous demande de bêtement restituer des connaissances avec une analyse pauvre voir inexistante. Est-ce être intelligent de répondre à une commande sans aller voir un peu plus loin, se poser des questions plus profondes ?
En fait, cet échec m’a permis de me remettre en question, de me questionner sur moi-même, sur ce que je veux, sur ce que j’attends, sur ce qu'on attend de moi. Je n'ai pas envie de répondre à des attentes limitantes et médiocres.

Je sais que je déteste l’université. L’université en tant que telle. Je déteste ce qu’on me demande, bien que les sujets soient intéressants. En revanche j’adore apprendre, lire de nouvelles choses, réfléchir sur le pourquoi du comment. J’adore débattre quand l’occasion m’en est donnée, et j’affectionne le partage qu’il peut y avoir, la transmission des connaissances qui se fait entre un individu et un autre, mais pas forcément d’enseignant à étudiant.
Mais je déteste le conditionnement de l’université. Cette fausse liberté. Même, cette fausse connaissance. Ces faux grands cerveaux… Oh heureusement que ce n’est pas le cas de tous, mais les plus intéressants préfèrent se terrer dans l’ombre, car bien malheureusement, les faux sont mesquins. Enseignants comme étudiants.
Je déteste également l’élitisme et la non ambition des plus « intelligents ». Je déteste cette fausse ouverture d’esprit. Mais j’apprécie la solidarité qu’il peut y avoir entre chacun, entre les bonnes personnes, celles qui portent un regard bienveillant sur vous et vous pousse à vous dépasser.

J’ai échoué pour mieux réussir. J’ai échoué et je vais réussir.
J’ai beau avoir mal au dos, on m’a toujours dit de me tenir droite, et je n’ai pas pour habitude de ployer l’échine face à l’adversité.

C’était un bilan un peu rapide, pas très détaillé, juste pour dire que : « il s’est passé ce qu’il s’est passé ». J’espère que de votre côté votre vie se déroule tranquillement. Moi j’ai une balade à aller faire, des gens avec qui je vais discuter, et des musées à visiter.

Sur ce,
Tcho !

You Might Also Like

2 commentaires

  1. Tu sais, j'ai pas souvent vu des moqueries et des retours blessants sous des articles, si ça peut te rassurer ! Bien sûr, ça arrive, et y'a des histoires, des lynchages, etc. ça m'est même arrivé !... mais je pense que c'est quand même relativement rare. Généralement les retours sont plutôt bienveillants quand on expose des failles, enfin je trouve.

    Tu vois, moi, le fait qu'on nous demande juste de restituer le cours, je l'ai compris qu'en dernière année (ce qui m'a valu un joli 18/20 à l'une de mes matières, et sans doute à peu près pareil pour une autre dissert' (je dis sans doute parce que la matière était mélangée à une autre, et j'ai pas eu le détail des notes). Faut dire aussi que les 5 premiers semestres je faisais pas de fiches, parce que j'avais confiance, mais le dernier j'ai un peu plus galéré, donc j'ai fait des fiches. Ceci dit, c'est pas magique, j'ai pas eu de bonnes notes partout, comme quoi en vrai, on peut faire ce qu'on veut, la mémoire est sélective. J'ai été géniale (je veux dire, je me souvenais vraiment super bien du cours et j'ai adoré écrire mes dissert', j'ai pris beaucoup de plaisir) que sur deux matières x) Je trouve dommage qu'on nous demande que de restituer mais au final je pense comprendre pourquoi. En tant qu'historiens (ou plus globalement de chercheurs en sciences humaines) on doit avoir une grande mémoire pour pouvoir faire des ponts entre les trucs, et la réflexion à proprement dite ne vient qu'après. Et puis recopier le plan du cours je pense qu'ils veulent qu'on réfléchisse comme eux... moi je sais pas faire, réfléchir comme ça, les plans en trois parties trois sous-parties j'ai jamais réussi x) D'un autre côté ils peuvent pas demander plus : y'a déjà des élèves en galère (que ce soient les intelligents qui comprennent pas ce qu'on leur demande (comme moi) ou les idiots). La faute à qui ? Au lycée. C'est pour ça que je pense que le lycée doit mieux préparer à la fac, pour tirer les élèves vers le haut. Mais là on change de sujet x)

    Qu'est-ce que t'appelles "non-ambition" ?

    Je ne dirais pas que de mon côté tout se déroule tranquillement mais enfin... je peux pas me plaindre non plus !

    Bonne balade haha :) Je pense effectivement que s'enfermer dans les études, ou au contraire les fuir, n'est pas une bonne solution : il faut trouver un point d'équilibre entre le loisir et le travail !

    RépondreSupprimer
  2. Je me suis rassurée en me disant que je suis quand même bien entourée, ahah, mais ouais ça arrive les histoires, le lynchage, et ça m'enchante pas trop. Après je lis tous les commentaires, donc je fais un peu de tri, mais je lis quand même. Perso j'ai eu quelques retours de rageux :')

    La mémoire est sélective, on ne retient que ce qu'on veut. J'ai de très bons exemples ahah ! Jamais je ne retiendrais des artistes Contemporains, c'est quand même plus rigolo les types de céramiques.
    Je n'ai pas très envie de redonner un cours sans réfléchir, surtout en sciences humaines où c'est tout le temps une remise en question.

    Mais c'est clair que le lycée à de grosses failles, et balance les bacheliers dans un monde vaste, sans explications. Bon après c'est aux gens de s'informer un minimum, mais il reste que l'encadrement global est très mauvais !

    Pour la "non-ambition" je t'en ai touché deux mots héhé... Mais pour les curieux qui n'osent pas poser la question : ce sont les gens qui veulent une place, mais faut pas trop déranger l'ordre des choses.

    Yup, un point d'équilibre, et essayer de désamorcer la pression.

    RépondreSupprimer

Un petit com ça fait plaisir ♥