« Maman, plus tard je serai une princesse. Maman, plus tard j'aurai un mari et des tas d'enfants. Maman, plus tard j'aurai une vie heureuse... Maman plus tard je serai parfaite. », Vous vous souvenez de ça, demoiselles au cœur trop tendre ? Dans vos petites robes à fleur qui valsaient au gré du vent d'été, vous regardiez le soleil et vous rêviez d'un prince charmant aux délicatesses hypocrites. Vous vous plaisiez à imaginer votre vie comme celle de ces belles princesses à la plastique parfaite.
Et puis vous, jeunes hommes, « Papa, plus tard je serai un prince. Papa, plus tard j'aurai une femme et des tas d'enfants. Papa, plus tard j'aurai une vie heureuse... Papa, plus tard je ne pleurerai pas. », vous vous souvenez de cette épée en bois dans votre main, le cœur déjà durci par ces idées pré-conçues ? Une bouille d'ange, le sourire aux lèvres, terrassant un terrible dragon imaginaire. Vous vous plaisiez déjà à vous moquer de ces petites filles qui regardaient les films animés de Disney, mais au fond, vous aussi vous vous plaisiez à imaginer votre vie comme celle de ces beaux princes aux charmes puissants.

Bref, moi j'ai du mal avec les Princesses et les Princes de Disney, pour plusieurs raisons, et je vous avoue qu'enfant j'avais plus de plaisir à regarder les animations de Miyazaki plutôt, que celles de ce cher Walter.

POURQUOI LES PRINCESSES DISNEY ME DONNENT DE L'URTICAIRE ?

Pour bien des raisons j'ai envie de prendre la première casserole de grand-mère qui me tombe sous la main pour taper la première personne qui prône le pro-Disney devant moi. J'en ai marre d'en voir partout. J'en ai marre d'entendre ces chansons niaises chantonnées à tour de bras dans les rues et les ruelles, ces hymnes à la débilité passant dans les magasins. Ou pourrait me dire rabat-joie et aigrie, c'est probablement le cas, mais comprenez-moi, que ces robes faciles à déchirer et ces grands yeux de merlan fris m'horripilent par leur omniprésence. Tout le temps, toujours.

Je me souviens que petite, alors que j'étais encore en couche-culotte chez une nounou, pour m'occuper elle me passait les Disney qu'elle avait. Elle en avait deux: Blanche Neige et la Petite Sirène ( autant dire des modèles de stupidité de niveau infini. ). Un jour sur deux on passait l'un, on passait l'autre. On dit que les enfants aiment voir les mêmes choses, pour se rassurer. Il faut croire que j'étais pas une gosse normale, mais j'étais trop gentille ( et trop jeune ) pour signaler à cette bonne dame que je n'avais plus envie de voir ça, que je pouvais réciter le texte, que maintenant ça ne m'amusait plus. Quoi que, si... un jour j'ai eu l'audace de demander s'il y avait quelque chose de différent, et on m'a simplement répondu « Non, c'est suffisant. », suffisant? Deux films sont bons à me laver le cerveau? Deux films c'est suffisant pour le peu de cellules grises dont je dispose? Mais n'en voulons pas à ces adultes, ils ne comprennent plus. Heureusement que l'univers Ghibli était là ( En particulier Miyazaki. )...

Mais venons en maintenant plus en détail, au « pourquoi Les princesses et les princes Disney, ça a tendance à sérieusement me les chauffer désormais ». Et pourquoi les films de Miyazaki me fascinaient beaucoup plus.

PARCE QUE J'AI DES SEINS, JE NE RÉFLÉCHIS PAS.
C'est bien connu, la cellule grise ça s'inhibe dans la graisse des boobs.

Une vie de merde, un sourire agaçant sur la face, des sentiments frivoles guidant votre vie... Non, une princesse ne vit pas, elle subit son poids. Elle garde le dos droit, elle dit bonjour, elle dit merci. Et bien sûr, bien sûr au grand JAMAIS, elle ne doit laisser paraitre son opinion, au grand JAMAIS elle ne doit mettre en marche l'éponge dans sa caboche ( bon, vous me direz, à vivre dans une tour elle doit bien être sèche de connaissance. ), par contre elle peut bien mettre l'éponge de lessive dans un sceau d'eau pour ensuite laver le sol. Ça c'est autorisé.
Avec le recul, vous sentez pas un peu le stéréotype de la femme «parfaite» ? On a beau être gosse, crier encore comme un porc qu'on égorge, on n'est pas débile, on sent ce genre de truc, ces messages qu'on nous lance en image. Et ça ne me correspondait pas. Moi je voulais courir dans la forêt, faire saigner mes jambes, gifler mon visage avec les jeunes pousses des arbres. Pas étonnant que Princesse Mononoké m'attirait beaucoup plus.
Je voulais être une princesse. Mais pas une princesse qu'on sauve.

PARCE QUE TOUT LE MONDE IL EST BEAU, TOUT LE MONDE IL EST GENTIL.

Des animaux qui parlent, on chante au ciel, on fait tournoyer sa robe en flanelle, c'est beau ce monde, il est pâle ton visage. C'est vrai que la vie n'est pas toujours gentille avec nous, mais fermons les yeux face à ces obstacles qui font mal, parce que bientôt on aura un prince à nos côtés, on n'aura plus rien à faire. On restera au lit jusqu'à pas d'heure, on aura un banquet tous les matins, tous les midis, tous les soirs. Et ça se répète. Encore et toujours. Jeune et jolie à en devenir Péripatéticienne du château. Elle est belle la morale de la vie rêvée de châtelaine !
C'est fade, c'est creux, ça se répète. On semble avoir des personnages différents chez Disney, des mondes différents, mais en réalité ça ne vaut pas grand-chose. C'est un peu de la télé-réalité en fait. Mais moi je ne veux pas qu'on me mente, je ne veux pas qu'on me bluffe avec tous ces artifices. Moi je veux un truc profond, je veux que ça me change, je veux que ça m'ouvre les yeux. Et non que ça me les ferme. Heureusement que mon voisin Totoro était là, il a su me prendre par la main et me mener au bord de la route qui mène vers la grandeur d'esprit. Là où on voit que ce n'est pas forcément les méchants qui meurent et où le juste n'est pas forcément parfait. C'est un peu monstrueux, c'est curieux...

T'ES PLUTÔT JOLIE MADEMOISELLE, TON DESTIN SERA ALORS FACILE.

La princesse a un beau faciès. On la tourne et la retourne, elle est plutôt bien faite. Mais vous n'avez jamais remarqué que tous ces visages sont les mêmes ? Même forme, mêmes grands yeux, même bouche ourlée, même pâleur ( sauf peut-être Pocahontas et Tiana... Mais bon il fallait rentrer dans les statistiques. ). Tout est standardisé, tout est production à la chaîne. Et déjà autour et à l'intérieur c'est la même chose. C'est fade, c'est creux. C'est sans erreurs. C'est Disney.
Moi je veux de l'authentique, je veux de la vie. C'était tellement plus palpitant de partir à l'aventure dans le Château dans le Ciel avec la maîtresse de bord Dora. Oh elle n'était pas jolie, mais qu'est-ce qu'elle était bonne avec nous... On respirait, et on avait le sourire tâché de cambouis. Et puis cet épouvantail du Château ambulant ? Il me faisait un peu peur au début, il avait l'air méchant, même Sophie le trouvait lugubre, mais au fond c'était un être tellement humain... plus que les humains.




Mais je vais arrêter de faire ma rageuse. Je ne pourrais jamais assez remercier ma nounou de m'avoir dégoûtée de ces filles aux traits qui me semblent maintenant malades. Je ne dis pas que c'est mal d'aimer ces jolies filles à la taille trop fine et au destin tragico-parfait, non, je ne suis personne pour dicter vos goûts, mais s'il vous plaît, je vous en supplie, Arrêtez de me bassiner avec ça ! Arrêtez de faire grincer votre voix proche de mon oreille avec vos musiques à la con, Arrêtez de me forcer à lire vos citations puérils, arrêter de me décrire votre prince charmant... Arrêtez! Je m'en fiche... C'est bon, j'ai compris. Je suis une jeune conne déjà aigris. Pas besoin de me le rappeler. Je suis déjà au courant.

Sur ce,
Enjoy your life ! <3

Yo l'humanité.
Je reviens après un temps infini avec le dit article du peinturage de face pour mon projet cosplay. Techniquement il devait arriver bien plus tôt, mais que voulez-vous, il semblerait que j'ai une "vie". La pire maladie qu'il puisse exister en ce monde, je vous raconte pas... Ça me colle vraiment à la peau. Un peu comme le cancer sur et dans le corps des cancéreux. Enfin bref, ceci explique pourquoi cela arrive deux mois après l'annoncement. ( Et puis je suis passablement à la bourre au niveau du projet. ).
Tout ceci rajoute bien des lignes, ça fait un semblant d'introduction, en sachant qu'il n'y aura pas de long monologue dans la suite de l'article. Des images valent mieux que de longs discours.


♦ Peintures corporelles : Rouge, Bordeaux, Noir. ( Dans mon cas de la Snazaroo )
♦ Fards à paupières : Rouge, Bordeaux, Blanc, Noir.
♦ Des pinceaux à maquillage. ( si vous êtes une gonzesse vous avez ça, sinon les mâles vous pouvez en piquer à votre copine ou votre soeur. )
♦ Du liner bien noir.
♦ Du rouge à lèvres sombre. ( Si vous êtes un mâle, vous pouvez zapper ça, sauf si vous êtes un Drag Queen. )
♦ Du talent. C'est très très important.



Rien de bien folichon, vous peignez votre corps de rouge en premier lieu, vous accentuez les ombres avec du noir et du bordeaux, vous illuminez ce qu'il doit être illuminé avec du blanc. Ça c'est pour votre enveloppe, votre peau. Ceci suffit si vous êtes un mâle Alpha, sinon, si vous êtes une fragile donzelle vous pouvez maquillez vos yeux de noir, agrandir votre regard avec un peu de liner et embellir vos lèvres avec un rouge à lèvre sombre.

Le tour est joué.

Vous êtes maintenant dans le peau de HellBoy ( ou de HellGirl ).
Et avant de vous laissez vaquer à vos occupations infernales, sachez que normalement, si les tunnels de l'espace-temps me le permettent, l'article relatant la suite cette transformation démoniaque, se fera beaucoup moins attendre.

Sur ce.
Hell yeah !